La revue de presse de la quinzaine (6 au 19 octobre 2017)
- Marco et Quentin.G
- 21 oct. 2017
- 4 min de lecture
Ce vendredi 13 octobre 2017 le président des États-Unis Donald Trump a refusé de certifier l'accord nucléaire avec l'Iran, car il considère les inspections de l'Agence internationale de l'énergie atomique « faibles », rapporte Le Monde. Trump affirme que c'est « dans l'intérêt de la sécurité nationale » et déclare le 15 octobre « qu'il n'accepte pas de devoir déclarer qu'un élément quelconque de la stratégie d'Obama fonctionne », selon des propos rapportés dans Le Figaro.
La majorité a voté jeudi 19 octobre la fin de l'impôt de solidarité sur la fortune (ISF), pour un simple «impôt sur la fortune immobilière» (IFI). Par ailleurs, les députés de la République en marche ont fait adopter trois amendements pour gommer l'accusation de «budget pour les riches» : l'un créant une «taxe additionnelle sur l'immatriculation des voitures de sport disposant d'une puissance fiscale supérieure à 36 chevaux», un autre taxant les yachts de 30 000 à 200 000 euros par an selon leur taille et leur puissance, et un dernier qui augmente la taxe forfaitaire sur les objets précieux. Mais si ces mesures rapporteront 40 millions d'euros par an à l’État, la réforme de l'ISF en fera perdre plus de 3 milliards, selon Libération. Pourtant, Le Figaro invite à l’optimisme : à en croire les documents annexes du budget 2018, 90% des Français se verront gagnants à la fin du quinquennat sur le plan fiscal, puisqu’ils devaient voir leur pouvoir d'achat augmenter.
En Catalogne, l'indépendance déclarée le mardi 10 octobre vient d'être suspendue pour ouvrir la porte à des négociations avec Madrid. Mais Soraya Saenz de Santamaria, la vice-présidente du gouvernement espagnol, refuse l'idée d'une médiation ou d'un dialogue « d'égal à égal » avec la Catalogne. Les indépendantistes catalans les plus radicaux, qui espéraient une sécession immédiate, crient à la trahison et menacent de quitter la coalition de M. Puigdemont, selon le Monde. Par ailleurs, « un tintamarre de casseroles a retenti lundi soir dans les rues de Barcelone à l'annonce de la mise en détention de deux militants indépendantistes catalans », rapporte Le Figaro. Les deux militants sont accusés d'avoir organisé le 20 septembre 2017 des manifestations qui ont bloqué les policiers de la Garde civile. Ces deux militants sont des figures importantes dans les milieux indépendantistes, à la tête d’associations à la fois protectrices de la culture catalane mais aussi fers de lance de la mobilisation indépendantiste.
Dimanche 15 octobre 2017, les législatives autrichiennes avaient lieu dans un contexte d’inquiétude pour les européistes car le FPÖ, parti allié du Front National, a obtenu près de 27 % des suffrages, frôlant son record de 1999. Le SPÖ (sociaux démocrates) ont obtenu près de 27 % eux aussi, mais l’ÖVP (les conservateurs) étaient en tête avec 32 % des suffrages. Ce résultat apparaît d’autant plus étonnant que le parti arrivé en tête avait subi un échec profond à la présidentielle (11% des suffrages), en laissant le candidat populiste Norbert Hofer en première position avec près de 36% au premier tour et le candidat écologiste libéral Alexander Van Der Bellen à 21%. Après ce succès électoral pour le FPÖ, il intègrera sans doute le futur gouvernement au sein d’une coalition. Comment expliquer le retour de l’ÖVP ? Un homme a permis sa réémergence : Sebastian Kurtz. Ce-dernier a fait campagne en affirmant vouloir «casser le vieux système », « stopper l'immigration illégale pour que règne de nouveau en Autriche l'ordre et la sécurité ». Il disait notamment « empêcher l'abus de migration dans notre système social» et « réduire la pression fiscale pour les travailleurs ». En développant ces thèses, il a empiété sur l'électorat du FPÖ. Cette campagne des législatives s'est donc faite principalement sur les questions d''immigration et de la place de l’islam dans la société. Le nouveau chancelier promet de donner du fil à retordre à Angela Merkel à laquelle il s’oppose sur un bon nombre de points. Le peuple autrichien a donc voté pour une politique très à droite (selon Les Échos et Libération).
Ce même dimanche 15 octobre, le président Emmanuel Macron s’est exprimé durant une heure lors d’une interview accordée à TF1. Il a parlé très majoritairement de la situation économique. Le lendemain, la majorité présidentielle réagissait aux propos du président. Le ministre de l’intérieur pense qu’«il a redonné une vision globale de ce que le gouvernement est en train de faire» et le premier ministre considère que Macron a « une parole juste, claire et franche au service d'un projet ambitieux». Le président du groupe de LREM émettait plus ou moins les mêmes arguments ainsi que le reste du groupe parlementaire. Mais tout le reste du spectre politique n’a pas trouvé un président répondant aux attentes des Français. La France Insoumise a réagi au travers de l’un de ses députés qui a dit «Je ne sais pas si 5 ans suffiront à Macron pour tout casser. En revanche, je pense qu'après 5 mois, les Français en ont assez». Pour Nicolas Bay, vice-président du Front National, «Emmanuel Macron est totalement absent sur les enjeux régaliens» et pour le président de Debout la France, Nicolas Dupont-Aignan, le président ne fait que «De la com', toujours de la com et encore de la com», selon les propos rapportés par Le Figaro.

Comentarios